Lors du récent Congrès des maires de France, le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées, a prononcé une déclaration choc en affirmant que la France doit être prête à « accepter de perdre nos enfants » pour dissuader la Russie, qui pourrait engager un conflit majeur contre l’Europe d’ici 2030. Ces propos, soutenus par le ministère des Armées, ont déclenché une vive polémique politique tout en soulignant la gravité de l’état des menaces géopolitiques actuelles.
Une mise en garde forte et réaliste
Un appel à la « force d’âme » pour faire face aux risques
Le général Mandon a insisté sur la nécessité d’un changement d’état d’esprit dans la société française. Il a expliqué qu’au-delà des moyens militaires et économiques dont dispose la nation, ce qui manque, c’est la résilience spirituelle et la volonté collective d’accepter les sacrifices à venir, notamment humains et économiques, pour préserver la souveraineté nationale « force d’âme » « accepter de perdre nos enfants ».
Il a précisé que l’implication dans un futur conflit, en lien avec la menace russe, entraînerait inévitablement des pertes, et qu’il faut que la société française s’y prépare mentalement et stratégiquement afin d’éviter une défaite fatale.
Un contexte de menaces accrues
Ce discours intervient dans un contexte particulièrement tendu, où la Russie est perçue comme la principale menace militaire en Europe. Le risque d’un affrontement majeur s’intensifie, notamment par la concentration des forces russes à proximité des frontières de l’OTAN. Selon le général, la préparation au combat est urgente pour faire face à un possible conflit avant 2030.
Soutien ministériel et opposition politique
La ministre des Armées défend le chef d’état-major
La ministre déléguée aux Armées, Catherine Vautrin, a fermement soutenu les propos du général. Elle a rappelé que ces paroles sont celles d’un militaire conscient des réalités du terrain, non d’un discours politique. Selon elle, il s’agit d’un appel responsable à la préparation nationale dans un climat de tension internationale.
Des réactions politiques critiques
Toutefois, plusieurs responsables politiques ont vivement critiqué ces déclarations. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a exprimé son « désaccord total » avec le général, dénonçant ce qu’il considère comme une normalisation de la violence et un appel à la guerre. D’autres figures, comme le député du RN Sébastien Chenu, ont également dénoncé un message trop alarmiste, qui pourrait fragiliser la cohésion sociale.
Un appel à la préparation civile
Le gouvernement a lancé un guide de préparation civile nommé « Tous responsables » pour sensibiliser la population à l’importance du soutien à l’effort de défense, notamment à travers la réserve opérationnelle et la mobilisation citoyenne. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de la stratégie de défense nationale visant à renforcer la résilience face à une menace extérieure possible.
Le général Fabien Mandon jette un pavé dans la mare en exposant sans détour la nécessité d’accepter les sacrifices humains pour défendre la France face à une menace russe perçue comme imminente d’ici 2030. Soutenu par le ministère des Armées, il provoque un débat national sur la préparation à la guerre, la résilience collective et les choix à venir pour la sécurité européenne.
