La Corée du Nord a annoncé avoir effectué deux tirs d’essai de missiles de croisière de longue portée au-dessus de la mer Jaune, supervisés par Kim Jong-un, dans le but d’évaluer les capacités de riposte nucléaire du pays. Cet événement, survenu dimanche depuis la région de Sunan près de Pyongyang, s’inscrit dans une intensification des essais balistiques nord-coréens face aux manœuvres des États-Unis et de la Corée du Sud.
Kim Jong-un a personnellement supervisé le lancement de deux missiles de croisière de longue portée dimanche à 8 heures locales depuis la région de Sunan, près de Pyongyang, selon l’agence de presse officielle KCNA rapportée par Le Monde. L’état-major interarmées sud-coréen a confirmé ces tirs au-dessus de la mer Jaune, précisant qu’ils visaient à tester la posture de riposte et la capacité de combat des sous-unités de missiles de longue portée, comme indiqué par France 24 et La Croix. Les médias d’État nord-coréens ont diffusé des photos montrant les missiles en phase de lancement et atteignant leurs cibles après plus de deux heures de vol.
Détails de l’essai missile sous contrôle direct de Kim Jong-un
Selon KCNA citée par Le Figaro, l’agence a initialement mentionné un seul tir avant de confirmer deux projectiles lancés au-dessus de la mer Jaune. L’objectif déclaré était d’évaluer la posture de riposte et la capacité de combat des sous-unités de missiles de longue portée. Kim Jong-un a observé l’exercice et a insisté sur le développement des forces nucléaires, selon les mêmes sources relayées par Le Monde et La Croix.
As reported by les correspondants de Le Monde pour Le Monde, Kim Jong-un a déclaré que le gouvernement et le parti au pouvoir consacreraient comme toujours tous leurs efforts au développement illimité et soutenu de la force de combat nucléaire de l’État.
Contexte d’une escalade des essais balistiques nord-coréens
La Corée du Nord a intensifié ses lancements de missiles ces dernières années pour améliorer ses capacités de frappe de précision et défier les États-Unis et la Corée du Sud, selon des analystes cités par France 24 et La Croix. Cet essai fait suite à une visite de Kim Jong-un dans des usines de munitions vendredi, où il a ordonné d’augmenter la production de missiles en 2026 pour répondre aux besoins prévisionnels des armées, d’après KCNA rapportée par Le Monde.
Réactions et analyses des experts sud-coréens
Yang Moo-jin, ancien président de l’Université des études nord-coréennes à Séoul, a déclaré à l’AFP selon La Croix que les missiles de croisière de type flèche, d’une portée d’environ 2.000 kilomètres, sont capables de frapper non seulement l’ensemble de la péninsule coréenne mais aussi les bases arrière des forces américaines stationnées au Japon. Selon France 24, cet essai répond aux manœuvres américaines, le précédent datant du 6 novembre après des déclarations de Donald Trump sur une possible rencontre avec Kim Jong-un.
Liens avec la Russie et implications stratégiques
D’après les analystes cités par Le Monde et Le Figaro, les essais visent aussi à tester des armes avant une éventuelle exportation vers la Russie, à laquelle Pyongyang fournit obus d’artillerie, missiles et systèmes de roquettes en échange d’aide financière, technologies militaires, alimentaires et énergétiques. La Corée du Nord a envoyé des troupes en Ukraine, renforçant ces échanges, selon France 24. Donald Trump avait approuvé un projet sud-coréen de sous-marin à propulsion nucléaire, potentiellement provocateur pour Pyongyang, comme noté par Le Figaro.
Cet essai de missiles de croisière de longue portée confirme l’engagement continu de la Corée du Nord dans le développement de ses capacités nucléaires et balistiques, tel que rapporté par KCNA et analysé par les médias sud-coréens et internationaux.
